You, who do not want to know
who are such killers in the clouds
who live such out-law in the wind,
who live such fools in the sky.
You, who live above the peaks of mountains,
flying over the waves,
beyond earthly laws,
and dance to the slaughter of the powerful
Be merciful,
accompanying those who
on land and on sea,
sail in uncertainty.
You, who don't know the work,
who live like amoral barbarians
who kill without sin,
who live in the violence of the gods,
Be the guide of those who,
ignorant creature of the nature's laws,
living in the vanity of omnipotence.
You, who live in the clouds
who live like political migrants,
who are the smugglers of land's tales,
for whom borders are abstract designs,
carry the stories of those who speak less,
beyond lands, beyond sea limits.
Listen to your servant;
carry my message,
to help those who
on land and on sea,
are caught in the storm.
All those who
sailors or passengers of our turbulent times,
will need the comfort of myths.
The sea is not a country,
but this is your kingdom
kingdom of skies.
Its laws are yours,
and those who live off the waves,
people of your kingdom,
are fragile and humble.
The kingdom of the waves,
generous with his wealth,
greedy of his secrets,
always moving,
gnaws its borders every day.
The kingdom of the waves,
whimsical in its borders,
fuzzy mirror of our soul,
shows us our deep solitude.
The sea educates us within violence,
with the pain of the disappeared,
on the exhaustion of navigation.
The sea, professor without hierarchy,
confronts us with itself,
as a single lesson.
The sailors, son of wind and waves,
know the art of navigation,
who can be humble in front of headwinds
are not dedicated students,
but beyond knowledge,
they instinctively learned the storm's laws.
When the cruel wind,
dismantles the seas,
blurs the heavens,
brought down the mountains,
devour the cities,
destroyed the provinces,
it makes the world a shipwreck.
As Saint-Jean-Baptiste said:
"Come here,
and hold a hand,
you who are sober,
to whom is drunk. "
Who does not see the sailors,
when they see someone caught in the storm,
unfold the sails and go on hurry
to pull up their peers from the waves?
The sea, aimless,
in his great kindness,
without judgment or condemnation,
takes us to the wreck.
The wreck which can not be predicted,
which does not want to teach,
which does not listen to the moon,
which laughs to the experts
which looks itself as actor of tragedy
The wreck, treacherous prophet
does not let the poets fly,
does not let the shakys swim,
does not let the humbles live,
does not let the sailors go home.
The wreck leaves only few on the shores.
The wreck shows to those without hope,
who fought till death,
who abandoned ideologies,
who came to help in vain,
That there is no justice,
there is no Judgment,
the gods do not give a damn fuck,
there is no meaning in the disaster
but all this is our common future.
All those who alleviate the difficulty of the work
by taking satisfied from little,
shows that, for comfort in front of exhaustion,
it was given to us the myth.
You creatures of perpetual movement,
who live as signs of death
who live as shadows of fear,
who live as reflection of future,
Carry the myths
with which the sailors fighting the dangers of the sea,
bringing to completion
which requires exhausting work.
Carry these stories to those who
on land and on sea,
are castaway in the ongoing tempest.
Vous qui ne voulez savoir,
qui êtes tel des assassins dans les nuages,
qui vivez tel des bandits dans le vent,
qui vivez tel des fous dans le ciel.
Vous qui vivez au-dessus de la cime des montagnes,
survolant la crête des vagues,
au-delà des lois terrestres,
et dansez au massacre des puissants,
Soyez miséricordieux,
accompagnant ceux qui,
sur terre comme en mer,
naviguent dans l’incertitude.
Vous qui ne connaissez pas le travail,
qui vivez comme des barbares amoraux,
qui tuez sans péchez,
qui vivez dans la violence des dieux,
Soyez le guide de ceux qui,
creature ignorante des lois de la nature,
vivent dans la vanité de la toute-puissance.
Vous qui vivez dans les nuages,
qui vivez comme des migrants politiques,
qui êtes les passeurs des récits terrestres,
pour qui les frontières sont des dessins abstraits,
portez les histoires de ceux qui parlent peu,
au-delà des terres, aux limites des mers.
Ecoutez votre serviteur ;
portez mon message,
pour venir en aide à ceux qui,
sur terre comme en mer,
sont pris dans la tempête.
Tous ceux qui,
marins ou passagers de notre époque agitée,
auront besoin du réconfort des mythes.
La mer n’est pas un pays,
mais c’est votre royaume,
royaume des cieux.
Ses lois sont les votre,
et ceux qui vivent des fruits des vagues,
habitants de votre royaume,
sont fragiles et humbles.
Le royaume des flots,
généreux de ses richesses,
avides de ses secrets,
toujours en mouvement,
ronge ses frontières chaque jour.
Le royaume des vagues,
lunatique dans ses confins,
miroir vague de notre âme,
nous montre notre profonde solitude.
La mer nous éduque avec violence,
dans la douleur des disparus,
dans la fatigue de la navigation.
La mer, professeur sans hiérarchie,
nous confronte à elle,
comme unique leçon.
Les marins qui, fils du vent et des vagues,
connaissent l’art de naviguer,
qui savent être humble face aux vents contraires,
ne sont pas des élèves studieux,
mais au-delà de savoir,
ils connaissent d’instinct les lois de la tempête.
Quand le vent cruel,
démonte les mers,
brouille les cieux,
fait tomber les montagnes,
dévore les villes,
détruit les provinces,
il fait du monde un naufrage.
Comme disait Saint-Jean-Baptiste :
« Vient ici,
et tends la main,
toi qui est sobre,
à celui qui est ivre. »
Qui ne voit pas que les marins,
quand ils voient que certains sont pris dans la tempête,
déplient les voiles et partent en vitesse,
pour arracher aux flots leurs camarades ?
La mer, sans but,
dans sa grande mansuétude,
sans jugement, ni condamnation,
nous emmène au naufrage.
Le naufrage qui ne se laisse prédire,
qui ne veux rien enseigner,
qui n’écoute pas la lune,
qui se rit des experts,
qui se veux acteur de la tragédie,
Le naufrage, perfide prophète,
ne laisse pas voler les poètes,
ne laisse pas nager les fragiles,
ne laisse pas vivre les humbles,
ne laisse pas rentrer les marins.
Le naufrage en laisse peu sur les plages.
Le naufrage montre à ceux qui étaient sans espoirs,
qui ont luttés jusqu’à la mort,
qui ont abandonnés les idéologies,
qui sont venus en aide en vain,
Qu’il n’y a pas de justice,
qu’il n’y a pas de Jugement,
que les dieux n’en ont rien à foutre,
qu’il n’y a pas de sens au désastre,
mais que tout ceci est notre commun futur.
Tous ceux qui allègent la difficulté du travail
en se satisfaisant de peu,
démontre que, pour se réconforter de la fatigue,
il nous a été donné par la nature le mythe.
Vous, créatures du perpétuel mouvement,
qui vivez en tant des présages de mort,
qui vivez en tant qu’ombres de la peur,
qui vivez en tant que reflet du futur,
Portez les mythes,
avec lequel les marins combattent les dangers de la mer,
qui porte à l’accomplissement
ce qui demande un travail harassant, un labeur.
Portez ces récits à ceux qui,
sur terre comme en mer,
sont des naufragés dans la tempête en cours.